Journée de pause au refuge Dahu Sabarbui

Sieste, massage et coinche.

Grasse mat’ jusqu’à 8h: youpi! Petit dej’ rapido et retour au dortoir avec au menu: séance d’étirements, prolongation de grasse mat’ ou lecture du National Geographic de Mars 1973 (on y apprendra que d’après les ricains, Bagdad c’était le paradis sur terre au temps de Saddam). Pour ne pas trop rompre avec une routine quotidienne instaurée au fil du raid, on se fait quand même notre déjeuner traditionnel [demi boule de pain]+[tomme ou beaufort]+[chiffonade de jambon décollé par les doigts de fée de Sibylle] + [pompotte, seulement pour ceux qui ont été suffisamment malin pour en économiser une les jours précédents]. À table, sans brouillard dense et glacial ni doigts gelés… On a peine à égaler le plaisir des déjeuners sur le terrain!

Après-midi tranquille à jouer à ‘Non merci!’, jeu que je trimballe depuis le début du séjour dans une boite en fonte, et qui m’a donc valu un nombre inquantifiable de moqueries car soit disant beaucoup trop lourd pour un tel raid! Après 2h de jeu et de nombreux poilages, je me fait un grand plaisir à justifier ces 300g qui auront montré leur utilité! Reste plus qu’à justifier les chaussons de confort en néoprène et le bouquin de 200 pages que je n’ai pas encore ouvert. Petite ballade entre deux averses pour s’ouvrir l’appétit.

Deuxième dîner chez Béppé, à base de succulents Gnocchis à la châtaigne recouverts d’un soupçon (ahah) de crème fraîche, suivi d’un ragout de chamois goûtu, mais qui déplaira à l’estomac parisien de Greg. Le repas se fini sur un débat profond sur les compétences techniques et de leadership de Sibylle… On en conclura qu’Oliv et Sibylle sont capable de se parler au tél sans avoir la même discussion, que marcher en crampons sur une crête c’est comme marcher en claquette sur la plage, et que Sibylle redoute bien plus le Raid 6 et ses fanfarons qu’un couloir de 50° gelé et exposé dans le brouillard et la tempête… mais ça on comprend 😉 Et puis allez, une fois le débat conclu on se reprend une raclée à la coinche parce qu’on aime bien ça.

Krab