L’arrivée! De Sospel à Menton – baignade

L’arrivée! De Sospel à Menton – baignade

Classé dans : Actu | 3
  • Distance : 17,10 km
  • D+: 1146 m
  • D-: 1520 m
  • Durée: 8h19

Ce ne sera pas la technicité qui fera l’intérêt de ce raid 6bis mais son caractère mystique.

La vieille. Vendredi soir. Sur les hauteurs de Sospel, nous retrouvons non sans émotion la vaillante équipe du raid 6 et sa guide émérite (cette même guide émérite laissée 5 semaines plus tôt au bord d’une épingle à cheveux dans le Beaufortain, embarquant skis au pieds dans la camionnette d’un fils d’amis d’Antoine et Hélène avec un bel inconnu).

Les convives seront arrivés en ski bien sur, mais aussi en avion, en train, en voiture… ou en hélicoptère. Tous là pour saluer et entourer cette dernière étape du Sibylletour, celle qui amènera à la mer.

Diner de retrouvailles et de récits des raids précédents, 5 semaines d’aventures et d’amitiés racontées entre deux bouchés. C’est drôle, impressionnant et émouvant. Les acteurs sont tous connus.

Départ au petit matin. La météo de ce 6 bis est capricieuse. Un crachin, qui serait surement de la neige un peu plus haut, et un brouillard qui s’épaissit. Heureusement, David porte un maillot de bain et n’a pas de chaussettes dans ses baskets. Nous pouvons partir. Ce sont les pieds et le sac léger que Sibylle ouvre la marche, laissant derrière elle et pour la première fois depuis plus d’une trentaine de jours, ses skis.
Le rythme est tonique. Le paysage presque magnifique. On commence en forêt. C’est très humide et ça monte. Et puis ça monte encore. Col du Razet. C’est tout vert et blanc. Le brouillard qui ne s’échappe pas donne une impression de temps suspendu.
C’est dans cette atmosphère hors temps que nous croisons plus bas un troupeau de moutons. Ils ne sont pas blancs mais gris. Plus loin, un agneau est tout jaune. Alors ça c’est bizarre. Pourquoi il est jaune comme ça lui? Et puis il a l’air tout frêle. Et vraiment tout petit. Ah mais attends, c’est quoi qu’il a sous le vente? On dirait un cordon! Et là, cette espèce de mozarella toute rouge qui pendouille degueu sous la queue de ce qui a tout l’air d’être sa mère… Son placenta ? Nous restons de longues minutes dans cette brume épaisse à observer ces premiers instants de vie. David et Olive ne voulant pas traverser la salle de travail s’emmêleront les jambes et les shorts dans les ronces.

Puis continuons notre chemin.

Plus bas, nous tomberons sur une autre naissance, enfin plutôt une renaissance. Celle de Christine! Christine est allemande et perchée. C’est une ancienne chanteuse qui a construit une petite cabane dans laquelle elle vit, en toute illégalité, sur un fabuleux terrain acheté sur le bon coin. Elle a la vue sur mer tous les matins, fait pousser des roses, des poils sur son alpaga et des petits fruits en Permaculture. Elle vit en harmonie avec la nature grâce au Mandala qu’elle a dessiné sur une terrasse un peu plus bas et nous offre un thé qui nous réchauffe. Nous passons une heure serrés en rang d’oignons sur son lit à l’écouter nous raconter comment sa vie a changé depuis qu’elle vit ici et ne cherche plus. Serendipite….

Christine est sacrément perchée, c’est confirmé, très solitaire et a l’air bien. Ses amis et ses enfants viennent la voir dès qu’ils peuvent. Spécia vient s’occuper de son Alpaga entre deux voyages. On est tout près de l’Italie. D’ailleurs, il vous embrasse.

Nous quittons Christine et aimons cette journée à la saveur toute particulière.

Nous commençons à avoir faim. Après quelques échanges sur le où et quand s’arrêter, nous décidons de nous arrêter là où la vue sera belle quand les nuages se lèveront. Nous commençons à pique niquer, le brouillard se lève. Impressions d’Asie et pains de sucre qui sortent des nuages. C’est surprenant.

Puis commence la descente, la longue descente vers le bain de mer. C’est long. C’est beau mais c’est long. Nous retrouvons petit à petit les bruits de la ville. La végétation de cette côte d’azur est luxuriante.

Atterrissage du Skibylletour en douceur sur la Méditerranée au milieu des citronniers. Retrouvailles à Menton avec le reste de l’équipe quittée le matin, à laquelle s’est ajoutée Emilie, fraîchement arrivée de Paris d’un zeste de train.

Et bain de mer, le fameux! Il est frais et plein de galets. La vue est magnifique.

C’est revigorant. Comme cette aventure.

Bravo.

Camille


  


  
  

La trace de la journée

3 Réponses

  1. Ferrargot

    Big up Skibylle! C’est quoi ta prochaine activité ? Tu vas venir me récupérer là où tu m’as laissé pour venir achever tes mollets dans la cordillère des andes ? Tu me manques <3

  2. Nathalie

    Bravo Sibylle!! Quel exploit extraordinaire tu as réalisé avec toutes tes bandes de joyeux lurons. Chapeau bas.
    Je suis vraiment impressionnée. Bon courage pour le retour !!

  3. La classe tout simplement ! tu déchires ! un grand bravo